Quelques précisions et recommandations :
Nous sommes partis avec des VTC, sacoches sur les vélos. Il faut absolument éviter les sacs à dos. Nous avions une tente, un réchaud et une popote. Il ne faut pas oublier :
Du liquide, beaucoup de liquide, et un chéquier. Il n'y a pas de distributeurs et peu de commerces prennent la carte bleue.
De prendre de l'eau quand il est possible, elle est rare, surtout au début du séjour. 2/3 L si on boit beaucoup.
Lunettes de soleil, chapeau, crème solaire : il fait très chaud
C'est bien de pouvoir emmener de quoi manger, sinon on est obligé de manger dans des bar-restos ou d'acheter dans des commerces onéreux.
Il y a des Corses très sympas, mais certains villages sont vraiment rebutants.
Les étapes
Ferry Toulon-Bastia de nuit
Première étape : Bastia – Désert des Agriates
Prendre la D64 puis la D81 jusqu'à St Florent. C'est l'occasion de franchir un premier col à 500m. La montée est rude, d'autant que l'on longe à un moment une décharge odorante. Mais on profite à souhait des rapaces superbes : aigles, milans. St Florent est touristique : on admire la mer, et on peut se baigner. C'est ici aussi qu'il faut acheter son pic-nic !
On continue la D81 en passant par Fromontica, Casta. Peu après Casta, il y a un détour à ne pas manquer : la plage de Saleccia (prononcer salètch). Il faut emprunter une piste de 12 km accessible uniquement à pied, en 4x4, ou en VTC/VTT. C'est très long, surtout sous la chaleur, mais le jeu en vaut la chandelle : la plage est paradisiaque : sable blanc et fin, eau turquoise et limpide. Il n'y a pas grand monde étant donnée la dure piste. Il y a un camping pour prendre un peu d'eau ou passer une nuit (pour les moins sportifs). On remonte la piste et on poursuit la D81. On croise un sympathique bar-restaurant, le relais de la fontaine. « La patronne » et Alain ont un accueil très chaleureux. Ils nous ont proposé un coin de jardin pour dormir avec le peu d'eau qui coule de la fontaine pour se laver. En échange, on peut déguster un bon repas avec viande au feu de bois.
Deuxième étape : Le relais de la fontaine – Calenzana
Continuer la route puis bifurquer en direction de Novella : ça monte et ça descend, mais c'est ça le vélo en Corse ! A la fin de la D12, prendre la N197 à droite. Une nationale ? C'est dangereux !? Mais non car y'a pas un chat ! Cette route se poursuit à Belgodère par la D71 puis à Cateri par la D151. La route est très belle, et on ressent un peu le changement de végétation. On admire aussi les milans. A Calenzana, il y a le camping de bivouac du départ du GR20. On peut planter sa tente et profiter de la cuisine avec bouilloire et gazinière !
Troisième étape : Calenzana – Osani
On emprunte la D51 en direction de Suare puis on continue jusqu'à Galeria. On ne s'y est pas arrêtés, car c'est touristique et fait redescendre pour remonter. On croise des bar-restos pour manger. Nous avons préféré tracer jusqu'à Osani mais j'étais en hypo en arrivant ! Donc on arrive à Osani, et là il faut descendre la D424 jusqu'au camping (ça fait peur pour la remontée le lendemain !). Le camping est très agréable : à 5/10min à pied de la plage (pas de sable mais très belle), possibilité de faire du ping-pong...
Quatrième étape : Osani – Evisa
La route est magnifique. Il faut partir du camping pour remonter jusqu'à la route. La montée est dure mais ne paraît pas si longue. On a la pêche pour tracer dans les lacets, avec la mer turquoise en contrebas !!! On passe du golf de Girolata la veille au golf de Porto : pas vilain ! Comme les villes touristiques c'est pas notre truc, on a continué sans passer par Porto (petit détour). Là, ça monte, ça monte... On a le choix entre deux routes : préférer celle qui passe par Ota. C'est un joli village, et dans le contrebas de la route, lorsqu'on croise la rivière (après Ota), on peut s'arrêter et profiter des magnifiques vasques naturelles !!! Il y a un petit bar, mais c'est mieux d'avoir son pic-nic.
Nous nous sommes arrêté à Marignana, où il y a une sorte d'auberge-camping du GR20, mais l'accueil est vraiment nul.Mieux vaut aller jusqu'à Evisa, où le camping est très sympa, et à partir duquel on peut faire de petites promenades jusqu'aux piscines et cascades naturelles.
Le paysage a bien changé depuis le désert des Agriates. La végétation est de retour, et surtout, on découvre la présence des vaches et des cochons... partout sur la route... partout ! Sympa, typique !
Nous avons fait un jour de repos à Evisa pour profiter des vasques !
Cinquième étape : Evisa – Corte
Ca démarre fort avec le col de Verghio, 1477m, sur 10 km. C'est long, mais ombragé (forêt d'Aitone), et le jour de repos a fait du bien. En gros, super ! Puis on redescend sur Calacuccia. La descente est extra : à l'ombre, douce et très longue (20km). Elle est propice aux pensées... Un très bon moment. A Calacuccia, il y a un bon resto à l'entrée du village. A la sortie, on peut trouver une bonne charcuterie corse pas chère (mais on n'a pas essayé). La route qui suit est aussi magnifique : on longe une gorge avec un ruisseau (attention à ne pas se baigner, il y a des lachers EDF). Génial ! Puis on arrive à Corte. Un bon camping est indiqué. Il faut suivre une route sur 1km, à droite vers l'entrée de la ville. La ville est très belle, avec une boutique très typique dans le centre. On trouve du bon vin de pêche et de Myrthe.
Sixième étape : Corte – Bastia (en train)
Nous avons fait cette étape en train, ce qui n'est pas une bonne idée car la compagnie demande 18 euros par vélo ! (un passager paie 6 euros je crois). De vrais voleurs !
Mais ce goût amer ne fait pas oublier ce superbe périple !!!
Ferry de nuit Bastia – Toulon
Bref, un super périple !
Carte avec le trajet
Il faut se fier aux indications plus précises de chaque étape. Mais le trajet est approximativement celui-ci :